Un engagement à l’échelle mondiale 

Myriam Savard-Lajeunesse a jeté les bases d’une carrière fascinante en choisissant le baccalauréat en communication marketing à l’UQAM. Son choix était motivé par la réputation d’excellence de la faculté de communication, mais également par l’engagement communautaire et la diversité culturelle de l’université. Située au cœur de Montréal, l’UQAM représentait pour elle un lieu d’apprentissage stimulant et un environnement où les cultures se côtoient, apportant un enrichissement personnel et professionnel unique. 

Durant ses études, Myriam Savard-Lajeunesse a particulièrement apprécié l’approche pratique de son programme, où se côtoient théorie et expérience concrète. « Le fait que plusieurs professeurs soient des professionnels actifs dans l’industrie m’a permis de comprendre les réalités du métier bien avant d’entrer sur le marché du travail, » explique-t-elle. Elle se souvient des projets pratiques, comme des études de cas réels et des simulations de campagnes, qui lui ont permis d’appréhender l’univers de la communication avec une vision stratégique. Cette formation, ancrée dans le monde réel, lui a aussi appris à naviguer les défis du travail en équipe, à affiner son sens critique et à perfectionner ses compétences en gestion de projet. 

Elle retient deux expériences marquantes lors de son parcours universitaire. D’abord, la création de l’Incubateur, une agence étudiante qu’elle a cofondée avec d’autres collègues, a non seulement renforcé son esprit entrepreneurial mais a aussi offert aux étudiants une plateforme unique pour expérimenter leurs compétences dans un environnement réaliste. « Cette agence étudiante a représenté pour moi une première prise de risque, une sorte de laboratoire pour développer mes aptitudes entrepreneuriales et collaboratives, » dit-elle. Ensuite, un échange universitaire à Londres a été un tournant. Plongée dans un nouveau contexte culturel et académique, elle a pu développer une ouverture d’esprit accrue et une capacité à analyser les problématiques de communication sous des angles variés, nourrissant ainsi sa curiosité pour le domaine international. 

Lorsqu’elle a fait ses premiers pas sur le marché international, notamment en France et à New York, Myriam Savard-Lajeunesse a rapidement réalisé que sa carrière allait prendre des détours inattendus. Les défis administratifs et les différences culturelles, notamment en matière de visa et d’acclimatation aux codes professionnels, ont été autant d’obstacles qu’elle a appris à surmonter. « Chaque défi rencontré a renforcé ma résilience et m’a préparée à affronter le marché global avec flexibilité, » confie-t-elle. Ces expériences l’ont amenée à explorer de nouvelles avenues, jusqu’à un poste au ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec, une opportunité qui s’est révélée déterminante dans sa trajectoire. Ce rôle l’a menée à Hong Kong, où elle a représenté les intérêts québécois, cherchant à attirer des investisseurs au Québec et à promouvoir les atouts de la province. Elle décrit cette expérience comme un point de bascule qui lui a permis de combiner ses compétences en communication avec une vision internationale des affaires. 

Aujourd’hui, en tant que directrice du Bureau du Québec en Colombie, Myriam Savard-Lajeunesse représente les intérêts québécois tout en favorisant les échanges culturels et économiques avec la Colombie. Ce poste de leadership, lui impose de surmonter des défis uniques liés au travail dans un contexte étranger. À plusieurs reprises, elle a dû faire face à des stéréotypes culturels et à des visions divergentes du leadership, des situations qu’elle aborde avec assurance et professionnalisme. Elle considère que son rôle va bien au-delà de la représentation institutionnelle : il s’agit pour elle de créer un véritable dialogue entre le Québec et la Colombie, d’établir des ponts culturels solides et de promouvoir une compréhension mutuelle. 

En dehors de ses responsabilités officielles, Myriam s’investit pleinement dans la culture locale, apprenant la langue et s’immergeant dans les traditions colombiennes. Cette implication personnelle lui permet non seulement de renforcer son réseau professionnel mais aussi de tisser des liens durables, contribuant à sa réussite dans cette position diplomatique. Elle affirme que cette expérience a largement renforcé son adaptabilité et sa capacité à innover face aux obstacles culturels. Pour elle, chaque échange, chaque rencontre est l’occasion de renforcer les relations bilatérales et de construire des partenariats durables. 

Aujourd’hui, avec un parcours riche en apprentissages et en expériences internationales, Myriam Savard-Lajeunesse se sent à sa place en tant qu’ambassadrice du Québec à l’étranger. Elle est fière d’avoir contribué à la réouverture du Bureau du Québec à Bogota et d’avoir sélectionné des collègues qui, aujourd’hui, font de cette représentation un succès. Ce travail d’équipe, mené sur plusieurs années, a permis d’augmenter la présence d’entreprises québécoises en Colombie, de multiplier les partenariats institutionnels, et d’enrichir les échanges culturels et artistiques entre les deux régions. Pour elle, ces accomplissements illustrent l’importance d’une présence locale pour tisser des relations solides et durables entre le Québec et la Colombie.